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terresdartois
22 mai 2021

23 mai la semaine sanglante il y a 150 ans

Accessoirement Pentecôte 2021. 

actes des apotres début

actes des apotres début

penteôte Greco

L’esprit souffle où il peut.  On fête aussi les Didier et les Désiré (miracle des évolutions phonétiques savante et populaire,  ils ont même origine, desiderium qui signifiait  le sentiment du  manque, le regret, avant  d’avoir un sens positif). Jardiniers familiaux, ouvriers,  partageurs Alléluia ! Semez vos haricots : les anciens sont unanimes mais en ce mois de mai pourri, le pire n’est pas impossible. Je  vous livre quand même ma récolte de dictons:

 « À la saint Didier, soleil orgueilleux, nous annonce un été joyeux.  « Saint-Didier ramasse tout dans son dentier» « Sème tes haricots à la saint Didier, pour un, tu en auras un millier. »« Plante un pois à la saint Didier, tu récolteras un setier.  Haricot semé à la saint Didier, en rapporte un demi-setier. »« Qui sème les haricots à la saint Didier, les récolte par poignées. »

              Langues de feu donc.  Symboles de l’Esprit divin, elles flottaient au-dessus des apôtres soudain atteints  du don des langues .

             

paris marville rivoli après la commune

tuileries

Des siècles plus tard elles dévorent  Paris, les Tuileries, l'Hôtel de Ville, le palais de Justice avec toutes les archives de la ville depuis le Moyen-âge. Les tirs  des troupes régulières répandent sans état d’âme  le sang des insurgés. De l’Histoire, certes mais on ne va pas s’ interdire  de verser quelques larmes sur tant de bêtise, de cruautés et de souffrances longtemps passées à la trappe par une République (la  troisième, la  quatrième, la cinquième et tous leurs auteurs de programme d’Histoire) honteuse d’être naît dans une pareille confusion des sentiments et des valeurs. Péremptoire Pierre Nora : « Commémorer Napoléon oui, la Commune non ». J’ose penser le contraire. Inutile de commémorer Napoléon. Il vit sous nos yeux dans les monuments qu’il a suscités et les institutions qu’il nous a laissées. Des mises à jour  s’imposent sur les parts d’ombre de son règne (le retour de l'eslavage, les exactions en Espagne) -encore qu’on n’ait  pas attendu ce bicentenaire pour se livrer au droit d’inventaire : sauf en Corse,  aucune rue, aucun bâtiment public ne porte son nom.

                   La Commune au contraire a besoin de sortir des oubliettes où on continue à la tenir prisonnière , les uns pour la mythifier comme le paradis absolu, les autres pour en faire un repoussoir , rares étant ceux qui la relient aux événements peu glorieux qui l’ont suscitée : la désastreuse guerre  franco-prussienne menée par des généraux incapables, les efforts mal compris du gouvernement de défense nationale, et la répression féroce d’une insurrection  extrémiste, certes, mais qui servit de bouc émissaire commode à la faillite d’une classe dirigeante obligée d’accepter une paix honteuse. Victor Hugo : « c’est M. Bazaine qui a livré Metz ; c’est Rossel qu’on va fusiller » (Choses vues  Folio p.268)« Guerre civile » dit la presse d’alors, osant une expression devenue ensuite tabou.

     Désespoir du Rappel dans son ultime numéro, le 22 mai.

22 mai rappel appel désespéré couleur

 LA GUERRE DES RUES
L'horrible péripétie de cette abominable guerre a éclaté […]Surprise ou trahison, les troupes de M. Thiers ont franchi, presque sans obstacle, les remparts. Et maintenant voilà, dans nos rues et dans nos maisons, la bataille entre nos citoyens et nos soldats qui devient une boucherie, voilà le duel qui devient un corps à corps.    Nous qui, depuis le commencement de l'affreuse lutte, n'avons pas cessé un jour et une heure de conseiller, d'implorer la paix et l'accord, que pouvons-nous dire aujourd'hui? Recommander la conciliation à Versailles ? Ce serait lui demander grâce; la recommander à Paris ? Ce serait l'affaiblir dans son courage et le blesser dans son honneur.
     Il est trop tard ! Il est trop tard ! Nous n'avons plus qu'à jeter ce cri désespéré et à laisser en silence couler à flots le sang de notre cher Paris, de notre pauvre patrie.

De Bruxelles Victor Hugo  -qui va bientôt être expulsé pour avoir soutenu le droit d’asile- a envoyé au journal un texte refusant de choisir entre la France et Paris. L’exercice de style fait long feu tant le  propos paraît inaudible et inadapté aux circonstances

    Paris et la France
Voulez-vous vous rendre compte de ce qu'est cette ville, — Paris? Mettez-la aux prises avec la France. Et d'abord éclate une question. Quelle  est la fille? Quelle est la mère? Doute panique. Stupéfaction du penseur.
   Ces deux géantes en viennent aux mains. De quel côté est la voie de fait impie? […]. Il y a plus de civilisation dans la Convention et plus de révolution dans la Commune. Les violences que fait la Commune à la Convention ressemblent aux douleurs utiles de l'enfantement.
Un nouveau genre humain, c'est quelque chose. Ne marchandons pas trop qui nous donne ce résultat.

L’équipe du Rappel sera arrêtée peu après

 L’assaut titre le Cri du Peuple du 22 mai.  L’attaque générale a commencé.[…]Du 18 mars au 2 mai, il y a plus de deux

22 mai cri du peuple citation

22 mai cri du peuple citation

mois que Paris soutient contre une armée tout entière de soldats aguerris, la plus grande et la plus belle des luttes que jamais peuple eut à soutenir. Des pavés de Paris, à l’appel de la Révolution, est sortie, menacée, une armée de héros sublimes qui, sans discipline, sans organisation, forte de la seule force de ses convictions, d’une idée, donne au monde le spectacle et l’exemple d’un peuple mourant pour ses libertés

Alors que  la fin est sûre, le journal publie crânement un des derniers décrets progressistes mais parfaitement hors sol de la Commune sur l’augmentation des salaires et l’égalité de traitement entre instituteurs et institutrices:  considérant, que les exigences de la vie sont nombreuses et impérieuses pour la femme autant que pour l'homme et qu'en fait d'éducation, le travail de la femme est égal à celui de l'homme,

23 mai le gaulois édito entrée ds paris

« Joie patriotique »  du Gaulois et ton martial de ses reportages Hier, […] nous devînmes maîtres  du Champ-de-Mars. Cette opération s'exécuta si rapidement et habilement que les fédérés furent surpris. Tout ce qu'il y avait de gardes nationaux au Champ de Mars est tombé entre nos mains  presque sans coup férir. (23 mai 1871). Les files de  prisonniers  emmenés à Versailles avant d’être jugés perdent toute humanité à coup de clichés éprouvés et de  termes constamment péjoratifs (cette bande de brigands, ces messieurs, les individus, les susdit corps) mines patibulaires des hommes, les femmes misérables,  habillées en cantinières » ,  femmes de mauvaise vie bien sûr.   

     Depuis ce matin  les citoyens de la Commune arrivent à Versailles par détachements, et ce n'est pas sans intérêt ni sans étonnement que les honnêtes gens contemplent  ces beaux échantillons de  la race communeuse.   […]Presque tous ces hommes étaient en uniforme, on remarquait des pantalons de mobiles, des capotes d'infanterie. Un certain nombre de turcos de la Commune et de vengeurs de Paris figuraient dans cette bande.
     Il y avait aussi des cantinières, au nombre de six. Une d'elles pleurait, mais les autres conservaient un aplomb imperturbable.[…]

    Plus de quatre mille prisonniers, faits dans la journée, ont été interrogés dans cette maison, [près de la porte de St Cloud] après avoir été désarmés et fouillés […] Un détachement de trente cantinières fédérées a été dirigé sur Satory.

prisonniers arrivant à Versailles le monde illustré 3 juin 1871-002


   A trois heures, il est arrivé un nouveau convoi de plus de douze cents insurgés, conduits par la gendarmerie. La population a fait à cette bande de brigands le même accueil qu'à la précédente.

        À cinq heures, quelques hommes du 42è de ligne ramènent à Versailles un autre convoi de prisonniers. Parmi eux, se trouvent une trentaine de misérables femmes, dont plusieurs habillées en cantinières. Deux fourgons chargés d'armes pris aux insurgés ont été conduits à la caserne d'artillerie. Dix-huit cents insurgés ont été conduits hier et cette nuit au camp de Satory.
           Quant aux femmes prises dans la fournée, elles ont été  amenées à la prison Saint-Pierre. […]Parmi les femmes amenées hier, et dont quelques-unes appartenaient aux amazones de la République, on a reconnu, en uniforme, une fille qui a joui longtemps au quartier latin d'une malsaine popularité.(Le GAULOIS 23 mai 1871)

Un véritable spectacle que le quotidien se fait un devoir de faire partager à ses lecteurs  dans chaque

25 mai le gaulois prisonniers

numéro. La livraison du 3 juin du Monde Illustré met parfaitement en scène  la fin  de la guerre sociale qui s’est jouée là : femmes élégantes,  messieurs en haut de forme entourent  et admirent une troupe valeureuse qui encadre de pauvres hères traînant la patte (ils viennent de marcher pendant 40 kilomètres)  avançant avec peine tête baissée, le visage fermé. De charmants enfants dignes de la Comtesse de Ségur ont suspendu un instant leurs jeux pour regarder de tous leurs yeux ;  un ballon perdu, des chiens  qui traversent la route  ou jappent sur le cortège.

       [...] Ce fut un feu croisé d'interpellations. Une espèce de colloque s'établit entre les prisonniers et les spectateurs. Ceux-ci de protester de leur innocence ils avaient été entraînés, etc., etc. Malheureusement des  sergents de ville de Montmartre reconnaissaient successivement des repris de justice, des communeux enragés qui avaient cherché à les assassiner. Un quidam s'étant permis de dire que ces gens-là méritaient de la pitié, un gendarme lui répondit. – De la pitié ! Pour ces gens qui nous traquaient comme des bêtes fauves! […]   Deux voitures étaient chargées de prisonniers blessés et de vieillards qui n’auraient pas pu faire la route (25 mai 1871)

      La foule des « honnêtes gens »  finirait-elle par éprouver quelque compassion chrétienne à la vue de tant de misère? Telle est  l’interprétation pleine de componction donnée par Le Gaulois du 29 mai   qui refuse, quant à lui ,de s’attendrir et n’hésite pas, contre les femmes,   à utiliser son répertoire habituel.

                 

29 mai gaulois osse tour st jacques-001

Aujourd'hui, à midi, ont eu lieu, à la cathédrale, les prières publiques ordonnées par l'Assemblée nationale. Dès onze heures et demie l'église Saint-Louis était pleine; .[…] À une heure, au moment où la foule se dispersait encore recueillie et émue des chants divins de l'église, passait, rue Satory, une bande de prisonniers hâves, sales, déguenillés, mêlée de mégères à l'œil fauve et louche, à la physionomie haineuse. Quel contraste ! Mais ce qui nous a plus particulièrement frappé, c'est que, contrairement à ce qui a lieu souvent, les prisonniers n'ont été accueillis par aucune acclamation violente. Est-ce que, dans le cœur de ceux qui venaient d'implorer du Dieu de bonté les bénédictions pour notre pauvre patrie, la pitié se serait fait jour? Nous le croyons; l'Église ouvre son sein à la brebis égarée; la mère- patrie est prête à ouvrir ses bras au fils repentant. (Le Gaulois 29 mai 1871)

           

 

  Premier bilan officiel  dans une dépêche adressée  au gouvernement le 25 mai à 7 heures du matin: Nous sommes maîtres de Paris, sauf une très petite partie qui sera occupée ce matin. Les Tuileries sont en cendres. Le Louvre est sauvé. La partie du ministère des finances qui longe la rue de Rivoli a été incendiée. Le palais du quai d’Orsay dans lequel siégeaient le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes ont été incendiés également (sic) Tel est l’état dans lequel Paris nous est livré par les scélérats qui l’opprimaient et le déshonoraient. Ils nous ont laissé 12000 prisonniers et nous en aurons certainement 18 à 20.000. Le sol de Paris est jonché de leurs cadavres. Ce spectacle affreux servira de leçon, il faut l’espérer,  aux insurgés qui osaient se déclarer partisans de la Commune. La justice du reste satisfera bientôt la conscience humaine, indignée des actes monstrueux dont la France et le monde viennent d’être témoins.  La « très petite partie » restée

 

27 mai le monde illustré édito

29 mai gaulois fin de belleville et père lachaise-001

aux mains des « insurgés »  a donné du fil à retordre. C’est seulement le 29 mai que Le Gaulois  peut annoncer la fin des combats.  Sous la plume de l’éditorialiste du Monde Illustré  la férocité des  derniers affrontements   - sans compter les pelotons d’exécution-se pare d’esthétisme   et de théâtralité.

            Malgré la quantité d’exécutions sommaires, il reste une masse d’insurgés prisonniers. Que faire d’eux ?  Prisons parisiennes, Oléron, Belle-Isle, les pontons de Brest, plus tard Cayenne et la Nouvelle

29 mai gaulois conseil de guette chatelet fosse tour st jacques

Calédonie: les lieux de détentions ne manquent pas et la justice sait être expéditive : les conseils de guerre fonctionnent à plein régime, tel celui installé dans le foyer du Châtelet.

            Dès le début des opérations la question de la répression est posée.  Le Gaulois du 22 mai redoute  une de ces amnisties qui ne sont qu'une prime d’encouragement données aux entrepreneurs de démolition sociale. Il peut se rassurer :M. Thiers a dissipé toutes les illusions que les rapports des diverses ligues de conciliation avaient répandues dans le public.[...] la loi fera son œuvre jusqu'au bout, sans s'arrêter aux sentimentalités hypocrites et aux pleurnicheries perfides de ceux qui sont toujours prêts à excuser le crime, pourvu que le crime prenne la politique pour masque.

29 mai gaulois prisonniers vers Brest

            Le mot de Thiers « tout avec la loi, tout pour la loi, tout par la loi » fait bondir l'illustre:« Qu’avez-vous fait, Fusillades sommaires, tueries sans jugement, cours martiales de hasard, justices improvisées, c’est-à-dire aveugles » ,  « Férocité des deux côtés. La Commune a exécrablement tué 64 otages. L’Assemblée a riposté en fusillant six mille prisonniers ( fait du général Issey, cent pour un, sans compter les autres faits : Gallifet, Vinoy etc.) »  (Choses vues Folio p.266). Longtemps il va mener  pour l’amnistie un combat quasi solitaire ; dans l’immédiat son soutien à l’asile politique ne lui vaut  qu’avanies : deux soirs de suite la maison où il loge à Bruxelles est attaquée par une foule hostile  sans que la police se soucie d’intervenir ; le gouvernement belge lui signifie son expulsion ; il part avec sa famille à Luxembourg. L’épisode lui inspire une profonde amertume À mon âge  on peut avoir le temps de rentrer en exil mais on n’a plus le temps d’en revenir. J’accepte cette éventualité. Mourir dans l’ exil est maintenant mon droit( P.267)

      

braquehais mai 1871 statue de Napoléon et peut être Courbet en képi à droite

 L’autorité a une arme secrète, grâce à l’ingéniosité – ou la perversité du ministre de l’intérieur, Ernest Picard. Ceux qui ont joué les fiers-à-bras en posant sur les barricades  ont du souci à se faire :   le ministre a fait saisir tous les clichés, dont beaucoup avaient été réalisés par Bruno Braquehais qui se retrouve  ainsi involontairement instrumentalisé. Un de ses clichés aurait servi à inculper Courbet  dans l’abattage de la colonne Vendôme Ce matin encore, M. le ministre de l'intérieur vient de recevoir sur sa demande une collection remarquable de photographies d'insurgés qui sont photographiés devant les barricades de Paris. Tous les insurgés qui ont posé seront ainsi reconnus et payeront probablement très cher cette épreuve photographique
   On remarque au milieu de ces insurgés le général du Bisson, qui a été un instant commandant en chef de la garde nationale. Les signalements d'un grand nombre d'insurgés seront ainsi fidèlement conservés à la Préfecture de police, grâce à l'initiative de M. Ernest Picard

La Semaine Sanglante

Sauf des mouchards et des gendarmes,

maximilien Luce victimes des Versaillais

On ne voit plus par les chemins,

Que des vieillards tristes en larmes,

Des veuves et des orphelins.

Paris suinte la misère,

Les heureux mêmes sont tremblants.

La mode est aux conseils de guerre,

Et les pavés sont tout sanglants.

Refrain

Oui mais !

Ça branle dans le manche,

Les mauvais jours finiront.

fusillés cercueils

Et gare ! à la revanche

Quand tous les pauvres s'y mettront(bis)

   On traque, on enchaîne, on fusille

Tous ceux qu’on ramasse au hasard.

La mère à côté de sa fille,

L'enfant dans les bras du vieillard.

Les châtiments du drapeau rouge

Sont remplacés par la terreur

De tous les chenapans de bouges,

les troupes accueilies par la population Le monde illustré 3 juin 1871

 

Valets de rois et d'empereurs/   Refrain

     Demain les gens de la police

Refleuriront sur le trottoir,

Fiers de leurs états de service,

Et le pistolet en sautoir.

Sans pain, sans travail et sans armes,

Nous allons être gouvernés

Par des mouchards et des gendarmes,

Des sabre-peuple et des curés./ refrain

      Le peuple au collier de misère

Sera-t-il donc toujours rivé ?

Jusques à quand les gens de guerre

marc ogeret la semaine sanglante

Tiendront-ils le haut du pavé ?

Jusques à quand la Sainte Clique

Nous croira-t-elle un vil bétail ?

À quand enfin la République

De la Justice et du Travail ?

                                      ----u-o-------y oo y- y y oo y---------o-u---

Désir : http://philia.online.fr/dossiers/d-04,0.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chute_de_la_colonne_Vend%C3%B4me

La semaine sanglante   (paroles  Jean-Baptiste Clément,  sur l’air du Chant des Paysans de Pierre Dupont)  Marc Ogeret

https://www.youtube.com/watch?v=o8Xh_RGS3_Q   ( paroles en sous-titres)

https://www.youtube.com/watch?v=Tv05gRD0YDQ

Le temps des cerises :

Bienvenue au pays des algorithmes : tapez le temps des cerises et vous aurez  une bonne dizaine de créateurs de jeans et de restaurateurs 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Temps_des_cerises

temps des cerises rue de la cerisaie ext

 

cerisesYves Montand Live Olympia

https://www.youtube.com/watch?v=yRbnlJuLFAs

https://www.youtube.com/watch?v=ncs4WlWfIZo

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Temps_des_cerises

 

                                                  o---j-j-j m-m-o-M-o-j -j j--o--

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