11 novembre retour de flamme 1923... 2023
Vœu du Petit Journal
« En ce jour anniversaire, faisons un serment : travailler de toutes nos forces à la sauvegarde des intérêts sacrés de la nation et à la paix définitive »
Excelsior décrit avec précision comment les établissements scolaires parisiens ont inauguré le « nouveau rite » de
commémoration. D’après une récente circulaire du ministre l’instruction publique, il est prescrit de faire à la date du 11 novembre l’appel des morts de chaque commune. Mais en raison de l’étendue d’une commune comme Paris, ce nouveau rite n’y pouvait être appliqué strictement et l’on procéda de la façon suivante : dans chaque école, on dressa la liste des parents d’élèves morts pour la France, chaque enfant à l’appel du nom de son parent disparu devant répondre « Mort au champ d’honneur ! » Et partout, pendant un instant, dans les écoles communales, cette simple mais émouvante cérémonie fit régner une pieuse attention parmi les petits écoliers turbulents.
Dans les lycées, soit dans les préaux, soit dans les classes, on fit, quand c’était possible l’appel des anciens élèves tués à l’ennemi. Mais
dans les lycées parisiens, le nombre des morts atteint parfois l’effectif d’un bataillon. Pour Louis-le-Grand par exemple, il est de huit cents . »
À l’Arc de triomphe, c’est le ministre de la guerre, Maginot, lui-même ancien combattant, sergent amputé d’un bras, qui alluma la première flamme. Excelsior, toujours soucieux de se distinguer, donne une photo du modèle retenu pour faire brûler la flamme, dû au ferronnier d’art Brandt. Assistent à la scène Paul Léon directeur des beaux-Arts et Henri Marcel chef du cabinet du ministre de
l’instruction publique.
En Allemagne cependant l’horizon s’obscurcit, comme le pressent Excelsior, seul journal à mentionner les émeutes de la faim antisémites
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Aucun organe de presse de la métropole ne fait mention de commémoration, évidemment interdite, encore moins bien sûr un Paris-Soir tout acquis à la collaboration et obsédé par la mainmise communiste sur « le Comité dissident d’Alger » dont il est bien obligé de dire l’existence pour justifier le combat de la révolution nationale et du Reich contre le bolchevisme
En Afrique du Nord, c’est sans retenue, en grande pompe afin de galvaniser les esprits, qu’est célébré « le souvenir de la victoire de 1918 à la veille d’une autre victoire ». Giraud dont en France on annonce la démission sous la pression « bolchevique » et de Gaulle assistent côte à côte aux cérémonies sur ce Forum où le général revenu aux affaires prononcera 15 ans plus tard son fameux et ambigu « je vous ai compris ».
Veillez sur vous et pour parer aux pénuries de médicaments,
fiez-vous aux vieilles réclames